lundi 20 juin 2011

Pierre Alechinsky



Pierre Alechinsky est né le 19 octobre 1927 à Bruxelles. Peintre et graveur belge, il réunit dans son œuvre expressionnisme  et surréalisme.
"A la pointe du pinceau. Il m'arrive (je vis pour ces moment-là) d'inventer un trait. Douceur, partage : reconnaître un trait ! Depuis des heures, à ma table, dans mon taillis, des heures sous l'effet d'une accumulation." Pierre Alechinsky.
Le père de Pierre Alechinsky est un juif russe et sa mère est wallonne. Tous deux sont médecins. Dans les années 1930, Alechinsky étudie à l'école Decroly à Bruxelles où il est un étudiant modéré. On oblige l’enfant gaucher à écrire de la main droite. La gauche, sa meilleure main, les éducateurs la lui laisseront pour les travaux « de moindre importance » : le dessin...
De  1944 à 1948, il étudie l'illustration du livre, et passionné, il illustrera poèmes et textes (Cioran, Butor, Yves Bonnefoy, André Frénaud, Tardieu, etc.). Il étudie également la typographie, les techniques de l'imprimerie, la gravure avec Stanley William Hayter, et la photographie à  l'Ecole nationale supérieure d'Architecture et des Arts visuels de La Cambre à Bruxelles. C'est pendant cette période qu'il découvre l'œuvre d'Henri Michaux, de Jean Dubuffet  et des surréalistes . Il rencontre et se lie d'amitié avec le critique d'art Jacques Putman , qui consacrera de nombreux écrits à son œuvre. Il commence à peindre en 1947 et fait alors partie du groupe Jeune peinture belge, qui réunit notamment Louis Van Lint, Jan Cox et Marc Mendelson.
Pierre Alechinsky devient très rapidement l'un des acteurs majeurs du monde artistique belge de l'après-guerre. Il fonde avec Olivier Strebelle  et Michel Olyff dans une maison communautaire, les Ateliers du Marais. Après sa rencontre avec le poète Christian Dotremont , l'un des fondateurs du groupe  CoBrA (mouvement créé en 1948, regroupant des artistes issus de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam, qui préconise un retour à un art plus provocant, agressif et audacieux), et avec lequel il réalise des "dessins-mots". Il adhère en 1949 à ce mouvement d'avant-garde artistique, rejoignant Karel Appel, Benjamin Constant, Jan Nieuwenhuys et Asger Jorn. Il participe aussitôt à la « Première exposition internationale de CoBrA » au  Stedelijk.
Pendant la brève existence du groupe, il s'y implique très fortement, organisant des expositions, comme la « Deuxième exposition internationale d'art expérimental CoBrA » au palais des beaux-arts de Bruxelles (1951), et contribuant à la réalisation de la revue « CoBrA ». Le rôle capital que joue pour lui ce mouvement  tient autant aux personnes qu'aux idées défendues : spontanéité sans frein dans l'art, d'où rejet de l'abstraction pure et du « réalisme socialiste », refus de la spécialisation.
Après la dissolution du groupe CoBrA, dont il perpétuera l'esprit (« CoBrA, c'est mon école », a-t-il pu dire), Pierre Alechinsky s'installe à Paris, où il va côtoyer les surréalistes. Il va compléter sa formation de graveur et s'initier à de nouvelles techniques à l'Atelier 17, dirigé par Stanley Hayter. 
 
C'est l'époque, à partir de 1952, où il se lie d'amitié avec Alberto Giacometti, Bram van Velde, victor Brauneret où il commence une correspondance régulière avec le calligraphe japonais Shiryu Morita  de Kyōto.
En 1954 , il fait la connaissance du peintre chinois Wallace Ting , qui aura une grande influence dans l'évolution de son œuvre. Il abandonne progressivement l'huile pour des matériaux plus rapides et plus souples comme l'encre, qui lui permet de donner libre cours à un style fluide et sensible. Fasciné par la calligraphie orientale, dont la spontanéité l'attire, il effectue plusieurs voyages en Extrême-Orient et tourne à Kyōto un film documentaire sur cet art traditionnel japonais qu’est la calligraphie japonaise.
Même si  La nuit (1952) contient déjà cette inspiration de l'Extrême-Orient par la rencontre entre signe et écriture hors du champ de la couleur, le film Calligraphie japonaise, monté en 1958, témoigne de l'impact de cette découverte sur sa propre technique. Christian Dotremont en a écrit le commentaire et André Souris la musique.
Alechinsky présente, cette même année, sa première exposition personnelle à la galerie Nina Dausset, à Paris. Sa première grande exposition est organisée en 1955  au Palais des beaux-arts de Bruxelles.

En 1958 , c'est l'institute of Comtemporary Arts de Londres qui accueille ses œuvres (Alechinsky : encres). En 1960 , lors de la XXXBiennale de Venise, il expose au Pavillon belge.
Il s'intéresse également à l'architecture.
En 1963, Pierre Alechinsky installe un nouvel atelier à Bougival.
 En 1964, il invite Alberto Gironella à travailler dans son atelier à Paris. C'est aussi l'époque des premiers travaux lithographiques avec Peter Bramsen.
Soutenu par la Galerie de France , il effectue, à partir des années 1960 , de fréquents séjours à New-York, où il découvre en 1965  une technique qui lui conviendra bien, la peinture acrylique, à laquelle l'initie Wallace Ting , ainsi que de l'encre, différents types de papier comme des factures, et se laisse influencer par la technique de l'action painting. Cette même année, il crée son œuvre la plus célèbre Central Park, avec laquelle il inaugure la peinture « à remarques marginales », inspirée de la bande dessinée, où l'image centrale est entourée, sur les quatre côtés, d'une série de vignettes destinées à compléter le sens du tableau. L'interaction entre les deux zones est à la fois énigmatique et fascinante.
Toujours en 1965, André Breton , un an avant sa mort, invite Pierre Alechinsky à participer à la Xe Exposition internationale du Surréalisme, « L'Écart Absolu ».
Dans les années 1980, il devient pendant quatre ans professeur d'arts plastiques à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts. Egalement écrivain, Pierre Alechinsky publie de nombreux livres dont « Titres et pains perdus », « Baluchon et ricochets », et en 2004 « Des deux mains  ».
Il illustre le « Traité des excitants modernes  » d Honoré de Balzac en 1989 . Le livre, accompagné d'une postface de Michel Butor r est publié par Yves Rivière.
En 1998 La Galerie nationale du Jeu de Paume, à Paris lui consacre une exposition.
En 2004, nouvelle exposition au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, Paris
En avril 2006, il est fait chevalier de la Légion d'honneur en France, dans Trou (revue d'art) no 16, paraît le travail  « Main courante » qu'il a créé spécialement pour cette revue et dont l'édition de tête contient une eau-forte intitulée « Temps passé » tirée sur des feuilles d'un ancien registre des douanes françaises.
De décembre 2007 à mars 2008, à l'occasion des quatre-vingts ans d'Alechinsky, les Musées royaux des beaux-arts de Belgique de Bruxelles lui rendent hommage à travers
une exposition rétrospective de l'ensemble de la carrière de l'artiste. Il vit et travaille à Bougival.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Alechinsky 
http://www.evene.fr/celebre/biographie/pierre-alechinsky-16713.php 
http://www.moreeuw.com/histoire-art/pierre-alechinsky.htm 

Pierre Alechinsky dans son studio, Bougival, 2004 -par Martine Franck 
Pierre Alechinsky, Sous le feu, 1967
Pierre Alechinsky. The Complex of the Sphinx. 1967
 
Pierre Alechinsky, Something of a World 1952
Pierre Alechinsky dans son atelier de Bougival, le 20 novembre 1985 par Francis Apesteguy
Pierre Alechinsky, Sans la Coquille, 1978. Acryl auf Papier und Leinwand,
Bouclier urbain


Pierre Alechinsky, [no title] 1975-6
http://www.tate.org.uk/art/artworks




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